Projet «Diffusion de la méthode ASSIP en Suisse romande»

L’ASSIP (Attempted Suicide Short Intervention Program) est une méthode d'intervention brève pour des personnes ayant fait une tentative de suicide, déjà pratiquée en Suisse alémanique. Conduite dans la phase de transition entre l'hôpital (psychiatrique ou somatique) et l'ambulatoire, elle permet une diminution importante des taux de récidives de tentatives de suicide et a un impact favorable sur le plan économique via la baisse des hospitalisations subséquentes.

Le projet doit permettre son implantation progressive dans les urgences psychiatriques et les unités hospitalières aiguës de Suisse romande. Cette implantation, étroitement coordonnée avec les projets et le réseau existants des cantons, passera par (i) la formation (par l'équipe qui a développé l'ASSIP) d’intervenants en santé mentale (psychiatres, psychologues et infirmier-ère-s) pour pratiquer l’intervention, (ii) la pratique de l'intervention par les personnes formées et (iii) sa diffusion par une partie de ces personnes qui se formeront comme formatrices.

Les fonds alloués financeront trois postes principaux: la formation des thérapeutes et formateurs, la part salariale des intervenants pratiquant l’ASSIP non directement financée via sa facturation à l’assurance maladie et le salaire d’un-e coordinateur-trice.

Les personnes cibles sont (du côté des soignants) l'ensemble des intervenant-e-s en santé mentale au contact avec les personnes ayant fait une tentative de suicide et prises en charge, ainsi que (du côté des patients) ces personnes ayant tenté de suicider. Les résultats espérés sont, d'abord, que la population concernée (VD-NE-GE; plus de 18 ans) puisse bénéficier de cette méthode avec diminution consécutive du nombre de récidives après une TS, et, ensuite, que les intervenants en santé mentale concernés soient formés. Via une évolution globale de l'approche de la crise suicidaire dans les institutions partenaires, le projet vise aussi à améliorer la prise en soins de l'ensemble des personnes suicidaires qui consultent.