Résultats du monitoring effectué par les services de santé scolaire des villes de Bâle, Berne et Zurich

L’origine sociale augmente le risque de surpoids

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Berne, le 30 mai 2023. Le nombre d’enfants et d’adolescent-e-s en surpoids ou obèses reste élevé en Suisse. Comme pour les années scolaires précédentes, les résultats montrent de grandes différences entre les cycles. L’origine sociale, mesurée au niveau de formation des parents, est un autre facteur d’influence sur le risque de surpoids, alors que les différences de genre, elles, influent peu. Ce résultat renforce la nécessité de programmes de promotion de la santé et de prévention auprès des groupes socialement défavorisés et des adolescent-e-s des cycles supérieurs en général.
30.05.2023, 05:58

17.5 pour cent des élèves sont en surpoids ou obèses, ce qui représente une augmentation minime de 0.1 pour cent par rapport à l’année précédente. La part d’enfants obèses s’élève à 4.7 pour cent et a ainsi très légèrement diminué de 0.1 points de pourcentage.

Ces chiffres sont fournis par le monitoring annuel effectué par les services de santé scolaire des villes de Bâle, Berne et Zurich. Les enfants et adolescent-e-s de niveaux scolaires sélectionnés (1er, 2ème et 3ème cycle) sont pesé-e-s et mesuré-e-s chaque année par les services de santé scolaire. Pour l’année scolaire 2021/22 cela représente un total de 15’266 élèves.

Chaque 6ème enfant est en surpoids ou obèse. Les résultats montrent un net effet d’âge: alors qu’au 1er cycle, chaque 8ème enfant (12.2%) est en surpoids, c’est presque chaque 5ème enfant au 2ème cycle (19.2%) et finalement chaque 4ème enfant au 3ème cycle (25.2%). La proportion d’élèves obèses double ainsi entre le 1er et le 3ème cycle.
 

Basel, Bern, Zürich zusammen, Schuljahr 2021/22, n=15’266

Proportion d’enfants en surpoids et obèses dans les différents cycles scolaires

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Remarques:

  • la catégorie «surpoids» inclut également les enfants et adolescent-e-s obèses.
  • Les différences entre les cycles scolaires sont statistiquement significatives pour le surpoids tout comme pour l’obésité (p < .05).

 

Liens avec les indicateurs d’origine sociale

Les résultats montrent également un effet d’origine sociale fort: chez les enfants suisses comme chez les enfants issus de l’immigration, l’origine sociale a une influence marquante sur la prévalence de surpoids. Les enfants de parents sans formation postobligatoire sont trois fois plus souvent obèses (30.1 pour cent) que les enfants de parents ayant un niveau de formation plus élevé (diplôme d’études supérieures ou universitaire) (9.4 pour cent). Ces différences sont encore plus probantes pour l’obésité: les enfants de parents sans formation postobligatoire sont dix fois plus souvent confrontés au surpoids que les enfants de parents titulaires d’un diplôme du degré tertiaire.

Les conditions cadres structurelles doivent être prises en considération

Les résultats relatifs aux origines sociales soulignent l’importance de mesures de promotion de la santé qui tiennent compte de conditions cadres structurelles. Selon Prof. Dr. Thomas Mattig, directeur de Promotion Santé Suisse: «les mesures de promotion de la santé peuvent et doivent améliorer les chances de vivre en bonne santé des groupes socialement défavorisés.» En résumé:

  • Les résultats confirment l’importance de tenir compte de l’égalité des chances. Chaque enfant devrait pouvoir accéder à un environnement propice à la santé, indépendamment de ses origines et conditions de vie.
  • Les écoles, communes et activités cantonales jouent ainsi un rôle central.
  • Les groupes à faible niveau d’éducation et socialement défavorisés ont particulièrement besoin de programmes encourageant un mode de vie sain.

Des exemples de mise en œuvre, des projets ainsi que des suggestions d’interventions auprès d’enfants et d’adolescent-e-s sont disponibles dans la liste d'orientation de Promotion Santé Suisse.

Mesures pour une image corporelle positive

La promotion d’une image corporelle positive (Healthy Body Image) doit occuper une place centrale, car elle s’avère être une ressource idéale pour favoriser les comportements propices à la santé. Elle encourage les enfants et adolescent-e-s à avoir un rapport positif à leur corps, notamment dans la manière dont elles/ils pensent, ressentent et perçoivent leur corps et comment elles/ils peuvent le traiter avec bienveillance et attention. De plus amples informations et des projets autour de ce thème sont disponibles sous www.healthybodyimage.ch.
 

Pour plus d’informations


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