Projet «SPIRIT – Scaling-up Psychological Interventions in Refugees In SwiTzerland»

Compte tenu des multiples facteurs de contraintes psychosociales et d’une exposition répétée à des situations traumatisantes, les réfugié-e-s et les demandeur-euse-s d’asile présentent un risque accru de développer une maladie psychique. Dans le même temps, les barrières linguistiques limitent les soins psychiatriques dont ils pourraient bénéficier. Des atteintes psychiques non traitées tendent à se chroniciser et peuvent empêcher ou entraver l’intégration ou la participation dans la société suisse ce qui, au regard du jeune âge fréquent des personnes concernées, peut conduire à une perte importante d’années de vie productives et occasionner des coûts élevés au niveau individuel, familial et social.

Le projet SPIRIT (Scaling-up Psychological Interventions in Refugees In SwiTzerland) a pour objectif d’améliorer la résilience des réfugié-e-s dans un souci de prévention primaire et de leur permettre de bénéficier de l’égalité d’accès à des soins de santé adéquats dans un souci de prévention secondaire. L’intervention brève «Problem Management Plus» (PM+) développée par l’OMS est implémentée à cet égard dans toute la Suisse.

PM+ est axée sur la transmission de compétences d’autogestion dans l’optique des contraintes psychiques induites par le stress et les problèmes du quotidien. Au-delà des barrières linguistiques et socioculturelles, les réfugié-e-s au profil adéquat sont formé-e-s pour devenir des aidant-e-s ou «Helper» dans le sens de Peer Supports ou des relais supervisés au sein de leur communauté. PM+ est ici la première étape d’un modèle de soin échelonné (Stepped Care Model) et assure le cas échéant la coordination avec les soins médicaux de base.

Au vu des désavantages multiples dont patissent les réfugié-e-s, SPIRIT ambitionne également la formation de réseaux de soins régionaux interprofessionnels avec l’implication du domaine social et de l’intégration. Des formations spécifiques aux groupes cibles, la sensibilisation et la formation continue des aidant-e-s expérimenté-e-s pour devenir des formateur-rice-s et superviseur-euse-s font office de multiplicateurs. Plusieurs études ont déjà prouvé l’efficacité de l’intervention PM+ dans différents settings.