Projet «Bâtisseurs de ponts pour la santé mentale des réfugiés»

Vision: La stabilisation à bas seuil de réfugié-e-s présentant des traumatismes est encouragée par le développement d’un modèle de coopération interdisciplinaire innovant, à financement hybride entre les secteurs de la psychiatrie et de l’intégration sociale, qui vise à réduire les facteurs de stress psychiques post-migratoires. Actuellement, les thérapeutes refusent des réfugiés ou les redirigent vers un autre praticien parce que TARMED ne couvre pas suffisamment les coûts ou que les contraintes socio-intégratives sont excessives.

Cette approche indiquée en termes d’économie de la santé et plus efficace en termes de coûts permet d’atteindre les réfugié-e-s souffrant d’un surmenage psychique et de leur recommander un accompagnement, un suivi des services sociaux ou de la police par exemple, idéalement avant que ces personnes ne décompensent ou ne pensent au suicide. Il est ainsi possible de promouvoir une prévention plus équitable dans le domaine des soins de santé pour les réfugié-e-s souffrant de troubles psychiques, malgré les barrières linguistiques et culturelles et la désinformation par des «pairs influents» compétents.

Des médecins formés diagnostiquent et recommandent un suivi ambulatoire ciblé effectué par des «relais» (réfugié-e-s intégré-e-s et engagé-e-s) disposant d’une formation spécifique financée par les services sociaux, qui déchargent, orientent et trient les patient-e-s. Des tables rondes sur des cas spécifiques permettent de développer une compréhension commune et une attitude partagée par tous. Les «tables rondes Développement durable» rassemblent différents acteurs tels que des assurances-maladie, services sociaux, APMA, organismes chargés de s’occuper des requérant-e-s d’asile ou médecins, et clarifient les besoins, les rôles, les processus, l’efficacité et les possibilités de financement coopératif sur la base de conseils et d’analyses en matière d’économie de la santé.

Grâce à l’expérience des partenaires du projet, à plusieurs cas pilotes traités avec succès, à des collaborations existantes développées sur plusieurs années et à un démarrage précoce financé par des fonds étrangers en septembre 2020, cette offre exigeante et multicouches permettra d’admettre et de traiter les premiers/premières patient-e-s avant janvier 2021.